Les élections locales sont maintenues pour le 17 juillet prochain, en dépit des appels de divers opposants à un report, à l’occasion des différentes manifestations anti-pouvoir organisées en juin dernier à Lomé.
Face à cette donne, le pouvoir central promet la fermeté vis-à-vis de toute inconduite et des fauteurs de troubles sociopolitiques. La campagne électorale globalement morne, s’achève ce 15 juillet.
Les éléments des Forces armées togolaises (FAT) votent par anticipation ce 14 juillet en prélude au scrutin municipal maintenu pour jeudi prochain, malgré des appels croisés de plusieurs opposants et OSC depuis fin juin dernier, à un report de ce scrutin, en vue d’une organisation plus consensuelle et notamment le renouvellement de la Commission électorale nationale (CENI).
Des activistes de la diaspora togolaise appellent à de nouvelles manifestations les 16 et 17 juillet prochains, un appel que l’exécutif juge «illégal et illicite».
«Certains manifestants ont agressé délibérément les Forces de l’ordre dans certains quartiers fin juin 2025 à Lomé (…) Nous sommes dans un Etat de droit où le respect des lois s’impose à tous les citoyens », a rappelé le ministre de l’Administration territoriale, Awate Hodabalo soulignant que « le soulèvement dans 2 ou 3 quartiers de Lomé ne doit pas être présenté comme un soulèvement national».
«C’est du terrorisme que d’inviter à déstabiliser un Etat, comme cela se passe au Sahel ou dans la Région des Savanes (Nord-Togo). Rien ne peut justifier l’utilisation du chaos et de la violence pour régler un différend dans un pays » a déclaré le ministre-colonel Awate Hodabalo prévenant qu’«il n’y aura pas de faveur pour qui voudra troubler l’ordre public le 17 juillet prochain, force restera à la loi».
«Une enquête est ouverte sur tous les évènements de juin 2025 à Lomé, et des sanctions seront prises si des inconduites des Forces de l’ordre sont avérées», a assuré pour sa part, le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba.
Les premières élections locales de l’ère de l’apprentissage démocratique au Togo, ont été organisées le 30 juin 2019, au cours desquelles le parti au pouvoir au Togo (UNIR) avait largement raflé les voix dans les quelques 200 Communes du pays. Les premières locales de l’histoire politique du pays avaient été tenues en 1987.