Guinée-Bissau/Transition: Nouveau Gouvernement en place en dépit des condamnations externes du putsch

La Transition bissau-guinéenne en place depuis le 26 novembre dernier a formé le week-end écoulé son premier Gouvernement. Il est composé essentiellement de proches du Chef de l’Etat renversé, Umaro S. Embalo.

Le nouvel exécutif bissau-guinéen renferme 23 ministères et cinq Secrétariats d’Etat. Quatre ministres sont issus du précédent Gouvernement. La nouvelle équipe gouvernementale compte cinq officiers dont le général de brigade Mamasaliu Embalo (nommé au poste de ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public), et le général Stive Lassana Manssaly à la Défense nationale.

Le nouveau Gouvernement comprend aussi 04 femmes. Les autres nominations clés dans cet exécutif concernent Joao Bernardo Vieira (au poste de ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés), l’ex-ministre des Affaires étrangères Carlos Pinto Pereira au poste de ministre de la Justice et des Droits humains.

L’officier Horta N’Tam (nouvel homme fort du pays depuis le 28 novembre dernier) a exhorté ce nouveau Gouvernement à «lutter contre la corruption et le trafic de drogue» dans cet Etat qualifié par plusieurs Rapports onusiens et indépendants de «plaque tournante de trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe».
Pour sécuriser cette Transition, le Président N’Tam a aussi nommé Tomas Djassi chef d’état-major général des Forces armées du pays, et Ilidio Vieira Té au poste de Premier ministre et ministre des Finances.

La CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a suspendu en fin de semaine écoulée la Guinée-Bissau de «tous ses organes décisionnels», selon un communiqué officiel. Il en va de même pour l’UA (Union Africaine). L’ONU a également dénoncé le putsch du 26 novembre et convie à un retour à la légalité constitutionnelle dans les meilleurs délais.

Andreï Touabovitch