L’ONU préoccupée par la nouvelle situation politique à Bissau

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres s’est déclaré dans un communiqué, «profondément préoccupé par les événements qui se déroulent en Guinée-Bissau et condamne fermement le coup d’Etat perpétré par des éléments de l’Armée, et toute tentative de violation de l’ordre constitutionnel» dans ce pays ouest-africain, a annoncé ce jeudi 27 novembre, son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Le patron de l’ONU appelle «au rétablissement immédiat et inconditionnel de l’ordre constitutionnel, ainsi qu’à la libération de tous les officiels détenus», ajoute Dujarric, précisant que l’ONU exhorte concrètement toutes les parties prenantes à faire preuve de «la plus grande retenue, à défendre les institutions démocratiques et l’Etat de droit, et à respecter la volonté du peuple de Guinée-Bissau».

Dans le cadre de sa diplomatie multilatérale, l’ONU souligne que les différends politiques «doivent être résolus par un dialogue pacifique et inclusif et par des voies légales».

Guterres réaffirme le soutien total de l’ONU aux efforts déployés par la «CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), l’Union Africaine et le Forum des anciens d’Afrique de l’Ouest pour préserver la démocratie, promouvoir la stabilité et aider la Guinée-Bissau à mener à bien, le processus électoral (du 23 novembre) de manière pacifique et à revenir rapidement sur la voie démocratique».

Depuis le mercredi 26 novembre, une partie de l’élite des Forces armées de la Guinée-Bissau a pris le contrôle total du pouvoir d’Etat à Bissau en réponse à ce qu’elles ont qualifié de «tentatives de déstabilisation du pays par certaines personnalités politiques».

Ce jeudi 27 novembre, le haut gradé militaire, le général Horta Inta-A a «prêté serment en tant que Président de la Transition de Guinée-Bissau» pour un mandat d’un an.

Andreï Touabovitch