Un responsable de la sécurité libanaise a rapporté une série de trois explosions hier mercredi en début d’après-midi dans une région contrôlée par le Hezbollah chiite dans l’Est du Liban. Les incertitudes sur le bâtiment à avoir explosé augmentent le mystère sur les causes des explosions.
Les explosions ont eu lieu dans une zone non résidentielle entre les villages de Nabichit, Khodr et Khreibé. La confusion est engendrée de fortes divergences entre les premiers rapports et les différents témoignages recueillis. Sur le bilan des victimes pour commencer. Trois morts dans ses rangs et plusieurs blessés pour le Hezbollah et au moins neuf personnes tuées et sept blessés, dont quatre ouvriers syriens, selon un responsable sécuritaire. Cinq heures après l’incident, le Hezbollah a publié un communiqué déclarant que les explosions avaient eu lieu dans un dépôt d’anciennes roquettes et de munitions laissées après le raid israélien dans la région. Mais selon les dires d’un responsable local et d’autres sources sécuritaires rapportés par le site nowlebanon, le bâtiment en question était neuf et était consacré à l’empaquetage des armes légères et moyennes ramenées par le Hezbollah de ses dépôts en Syrie, où leur sécurité n’est plus garantie, avant de les répartir dans ses différentes bases à travers le Liban. Pour l’Agence Anatolie, le lieu des explosions servait de camp d’entraînement aux membres du Hezbollah. La région de Nabichit, à proximité de la frontière syrienne, serait une véritable forteresse sécuritaire du Hezbollah.
L’enquête est ouverte et a été confiée au juge d’instruction Dany Zeiany. Le Hezbollah serait disposé à coopérer avec la justice libanaise et aurait, selon certains journalistes présents sur les lieux, accordé à l’armée la permission d’accéder au lieu des explosions.