FMI/Banque Mondiale : des établissements chinois boycottent Tokyo

Les réunions annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale se tiendront la semaine prochaine à Tokyo sans certaines principales banques chinoises. Même si celles-ci n’ont pas donné les raisons de leurs absences, tout porte à croire que cela est lié à l’actuel conflit territorial sino-nippon.

Selon certaines indiscrétions, c’est la Bank of Communication et la China Construction Bank qui ont décidé de ne pas se rendre dans la capitale japonaise. A ces deux enseignes pourrait s’ajouter la Bank of China, encore dans la réflexion. Si ces grands établissements financiers ne prendront pas part à ces rencontres au sommet, la Chine sera tout de même être représentée par son ministère des Finances et sa Banque Populaire. Ces institutions n’ont pas annulé leur venue. Comme l’a commenté le vice-ministre des Finances nippon, « la relation politique et commerciale entre la Chine et le Japon est cruciale. Des difficultés politiques ne devraient pas la troubler ». Un avis qui semble arriver trop tard car le conflit territorial s’est bel et bien exporter dans l’économie. En effet, les sommets du FMI et de la Banque Mondiale constituent les rencontres les plus importantes du monde financier. Cette année, 20 000 participants sont attendus à Tokyo, où sera organisée une série de réunions et de table-rondes à daté du mardi 9 octobre jusqu’à la fin de la semaine.

Malgré cela, ces banques chinoises ont vraisemblablement choisi de faire preuve d’un patriotisme résistant à toute épreuve. Actuellement, les deuxième et troisième puissances mondiales se disputent la souveraineté des îles Diaoyutai, pour le premier pays, ou Senkaku, pour le second. Ces difficultés diplomatiques n’en sont pas à leurs premières répercussions économiques. Ainsi, des manifestants chinois avaient appelé, à la mi-septembre, au boycott des produits japonais dans l’Empire du Milieu. Peu après, les constructeurs automobiles nippons Toyota et Nissan ont baissé leurs productions en Chine. A présent, c’est le sommet FMI – Banque Mondiale qui en pâtit. Quand cette spirale va-t-elle s’arrêter ?

Andreï Touabovitch

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