Dans le cadre du conseil turco-russe de la coopération, le président russe a rencontré lundi dernier à Istanbul le Premier ministre turc. Si les deux parties peinent à s’accorder sur le conflit syrien, elles s’entendent plutôt bien en parlant du gazoduc South Stream.
La Russie reste le principal fournisseur en gaz naturel de la Turquie. Cette seule phrase est l’argument interdisant à Ankara de rompre tout rapport avec Moscou. D’ailleurs, ce sommet bilatéral a été centré sur les rapports entre les 2 pays. Et, le South Stream, projet d’installation d’un gazoduc de 3 600 km reliant la Russie à l’Europe Méridionale, a pris une grande place dans les débats. Le chef d’Etat russe avait pour objectif de convaincre mieux encore les autorités turques de la pertinence de cette initiative. Par le biais de ce gazoduc, les pays de l’Europe occidentale seront facilement fournis en gaz. Moscou, qui est le véritable moteur du projet, y injectera 20 milliards de dollars américains comme financement à concurrence. Ce qui constitue un gros risque. D’où, le besoin d’être soutenu par différents partenaires, dont, bien entendu, la Turquie.
En même temps que la réunion turco-russe mais à des kilomètres, la banlieue de Damas, la capitale syrienne, était bombardée par l’armée. Une opération visant à déloger les rebelles. Dans ce contexte tendu, la Russie, qui fait partie des alliés du régime syrien, et la Turquie, visiblement contre le pouvoir en place, ne pouvaient éviter cette question lors de leur rencontre bilatérale. Malheureusement, les deux pays n’ont pas trouvé « une approche mutuelle sur les moyens de régler la situation en Syrie », a déclaré le président russe. Récemment, Ankara a demandé à l’OTAN l’autorisation de déployer des missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie. Une démarche qui a été critiquée par Moscou, estimant qu’elle risquait d’empirer le conflit. Comme quoi, les questions économiques peuvent parfois primer sur les considérations politiques.
Qui peut etre plus cher à leur cœur que leurs propres interets ? rien sinon leurs propres interets. Ennemis politiques ? oui ! Ennemis ecopnomiques ? Nooooooooooooooooon !
Intérêts economiques et energetiques d’abord. Le reste peut toujours attendre et les Syriens ne sont ni turcs ni russes. Au diable la politique !!!!
La Turquie émerge au dépend des pays voisins surtout après la position russe en faveur de la Syrie et le projet South Stream.
Il reste des dossiers énergétiques importants et la Turquie devra les saisir.
La Turquie devra calculer sa dépendance en Gaz russe.