Dans le cadre d’un vaste plan d’investissement, ArcelorMittal va soutenir la fabrication d’aciers plats à haute valeur au niveau de son site liégeois. Une annonce faite mardi par le ministre belge de l’Economie du gouvernement de la Région wallonne.
C’est à l’issue de longues discussions entre le groupe sidérurgique et les syndicats de ses employés que les 2 parties sont parvenues à un accord : ArcelorMittal investira dans l’immédiat 60 millions d’euros (75 millions de dollars américains) dans son site liégeois. Cette ligne budgétaire entre dans un plan d’investissement de 138 millions d’euros (173 millions de dollars américains) en faveur de « la ligne de froid ». Ce dernier instrument a été mis en place afin d’accompagner la réduction des activités du sidérurgiste sur le même site : depuis l’année dernière, ArcelorMittal avait annoncé la fermeture de la « phase à chaud » de l’usine. Celle-ci est constituée de 2 haut-fourneaux, d’une aciérie et des coulées continues. Et, comme dans toute fermeture, une suppression de 795 postes y sera subséquente. Néanmoins, suivant l’arrangement de la direction et des syndicats, 314 salariés iront en préretraite et d’autres seront réaffectés dans d’autres activités d’ArcelorMittal ou carrément engagés dans une nouvelle entreprise en charge de l’assainissement des sites du groupe sidérurgique. En outre, la Région wallonne et ArcelorMittal soutiendront un fonds de redéploiement économique du bassin liégeois. Il sera pourvu de 40 millions d’euros (50 millions de dollars américains).
En fin de compte, ArcelorMittal et les différentes représentations syndicales sont arrivés à s’entendre. Quelques temps avant, la tension était tellement à son comble que la direction avait envisagé d’annuler ses projets d’investissement sur le site liégeois. Elle tenait à fermer la phase à chaud. Ce qui était contraire à l’avis des syndicats, espérant sauver l’intégralité des activités d’ArcelorMittal à Liège.