Une nouvelle comparution de Seif al-Islam Kadhafi a eu lieu ce jeudià Zenten devant un tribunal libyen pour « atteinte à la sécurité nationale ». Mais le procès a été repoussé pour une date ultérieure,suite à la demande de la défense qui a souhaité avoir accès à l’intégralité du dossier.
Une équipe venue rencontrer Seif al-Islam à Zenten afin de préparer sa défense devant la Cour Pénale Internationale (CPI) avait été arrêtée le 7 juin, et retenue près d’un mois par Tripoli qui les accuse d’avoir porté atteinte à la « sécurité nationale libyenne ». Les avocats désignés par la Cour pénale internationale pour défendre Seif al-Islam, avaient en réaction à ce procès, accusé la Libye de mener un procès absurde contre ce dernier.
L’Australienne Melinda Taylor, qui travaille à la défense de Seif al-Islam, avait été accusée d’avoir apporté un stylo-caméra pendant sa visite et tenté de transmettre à Seif al-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl.
Le juge a appelé à la barre les quatre membres du CPI, co-accusés avec Seif al-Islam dans cette affaire mais ils étaient absents.Seif al-Islam fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour des crimes contre l’humanité commis pendant la révolte dans le pays.Au cours d’une conférence de presse après le procès, Mohamed Allagui, président du Conseil National des Libertés et des Droits de l’Homme, a indiqué que « Seif al-Islam est détenu dans bonnes conditions conformes aux normes internationales ». L’une des raisons invoquées par Tripoli pour soustraire Seif al-Islam à la juridiction Internationale qui le réclame depuis 2011.
Seif al-Islam était le fils le plus en vue et souvent présenté comme le successeur potentiel de son père, jusqu’à la révolte qui avait éclaté en Libye en février 2011 et conduit à la chute du régime et la mort de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.