Les conflits territoriaux de la Chine avec plusieurs de ses voisins ont pris ces derniers temps une ampleur inquiétante. Particulièrement ceux l’opposant à l’Inde et au Japon.
Le litige avec l’Inde concerne le plateau du Dapsang, dans la région du Ladakh dont Pékin revendique plusieurs zones. Deux patrouilles de soldats de l’armée chinoise ont franchi la frontière indienne dans la nuit du 15 avril dernier pour s’y installer à une dizaine de kilomètres à l’intérieur du territoire indien.Pékin considérant que ses soldats se sont contentés de s’installer dans une région appartenant traditionnellement à la Chine, la situation prend une tournure inquiétante après trois semaines de statu quo.
Les manifestations antichinoises se multiplient dans la péninsule indienne et de nombreux hommes politiques et leaders régionaux ainsi que des membres de l’armée veulent une réponse musclée à a présence chinoise. C’est dans ce climat tendu que le Premier ministre chinois Li Keqiang est attendu le 20 mai prochain dans ce qui devait être une visite pour rapprocher les deux pays.
De l’autre côté du pays, un autre différend territorial oppose Pékin à Tokyo, cette fois-ci sur les îlots Senkaku contrôlés par le Japon mais revendiqués par la Chine. La question devrait être évoquée la semaine prochaine lors de la rencontre à Tokyo des ministres des Affaires étrangères français et japonais. FumioKishida devrait demander à cette occasion à Laurent Fabius un arrêt de la vente par la DCNS (Direction des Constructions Navales Systèmes) de grilles d’appontage pour la CMS (China Marine Surveillance). Pour le Japon, ces matériels vendus l’organisation paramilitaire chinoise leur permettent de faciliter une pénétration illégale d’appareils chinois dans les eaux autour des îlots Senkaku.