Dans son rapport annuel publié tout récemment, Amnesty International, l’ONG spécialisée dans la défense des Droits de l’Homme, a mentionné un bon nombre de griefs contre la Belgique en cette matière. Et, ce, dans divers secteurs d’activité.
Amnesty International a commencé par évoquer le cas des armes fabriquées dans le Royaume : selon l’ONG, la destination finale de ces équipements n’est pas assez contrôlée. Pour preuve, l’année dernière, 45 % des armes de fabrication wallonne ont fini commercialisées au Proche et au Moyen-Orient. Plus inquiétant, l’Arabie Saoudite, pays dans lequel la situation des Droits de l’Homme laisse à désirer, a acquis 85 % du lot.
Ce dossier a permis l’ONG de faire la transition sur les conditions de détention dans l’Etat européen. Ce, particulièrement en ce qui concerne les prisonniers présentant des problèmes psychiatriques : d’après Amnesty International, les structures d’accueil de cette catégorie de pensionnaires sont insuffisantes. Ce dernier qualificatif convient également aux sanitaires dans plusieurs centres pénitenciers belges, d’autant plus que plusieurs de ceux-ci sont surpeuplés. Des réalités déplorées par le Comité Européen pour la Prévention de la Torture et des Peines ou Traitements Inhumains en décembre dernier. Par ailleurs, la même carence a été constatée dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile.
En dernier lieu, Amnesty International a rapporté de nouveaux cas de discrimination religieuse en milieu professionnel ou dans le système d’éducation public. L’ONG a parlé aussi du séjour des gens de voyage, sujet sur lequel la Belgique n’a pas beaucoup avancé.