La Suisse s’apprête à remettre à la Tunisie plus de 62 millions de dollars : ce fond appartenait au clan du président tunisien déchu en janvier 2011. Selon une source officielle, c’est un pas de plus dans la restitution des fonds détournés par ledit clan.
En effet, en vingt-trois années de règne, les dignitaires de l’ancien régime tunisien auraient pillés entre 15 et 50 milliards de dollars.
Ceci témoigne de la richesse du pays qui, malheureusement, n’a pas pu profiter à toute sa population.
Aujourd’hui,la situation de la Tunisie est si critique qu’elle a recours à l’aide du Fond Monétaire International.Le gouvernement a en effet sollicité un prêt de 1,75 milliard de dollars à l’institution.
Si le remboursement des fonds détournés étaient chose aisée, il est nul doute qu’ils pourraient fortement contribuer à rehausser la situation économique de l’Etat tunisien et de sa population. Or, force est de constater, avec l’actuel gouverneur de la Banque centrale tunisienne (BCT), que la Tunisie peine à récupérer les avoirs à l’étranger de l’ancienne famille dirigeante.
Pour palier à ce problème, les autorités tunisiennes ont mis en place un projet de loi qui porte sur la restitution des biens volés dont l’étude permettra d’élaborer des stratégies pouvant faciliter l’accès à ces biens pour le bénéfice de tout le pays.
Il est tout de même à souligner que le dossier de rapatriements des avoirs étrangers de l’ex-clan est très épineux : il a déjà coûté sa place à l’ancien gouverneur de la BCT.
Quoique lente, la restitution des fonds disponibles à l’étranger prend de plus en plus forme ; c’est du moins l’exemple que donne la Suisse.