Hier lundi, 18 pays de l’Union européenne se sont opposés à l’imposition de sanction contre la Chine qui devaient protéger l’industrie photovoltaïque européenne. Cette décision, destinée évidemment à ne pas contrarier Pékin, repose la question du rapport de force entre les deux géants économiques qui s’opposent sur plusieurs dossiers.
Depuis son entrée dans l’Organisation Mondiale du Commerce en fin 2001 à 2012, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Union européenne ont triplé pour totaliser l’année dernière près de 545 milliards de dollars US. Les deux économies se retrouvent fortement interdépendantes,mais les relations entre ces partenaires d’envergure ne sont pas toujours au beau fixe. Sur 31 enquêtes sura des violations présumées des règles commerciales actuellement menées au sein de l’Union Européenne, 18 impliquent des entreprises chinoises. Et il y a de cela quelques jours, la Chine notifié à l’Union Européenne une deuxième procédure pour dumping contre certains chimistes. Si elles s’amplifient, ces tensions pourraient entraver le projet du traité d’investissement, préalable à un accord de libre-échange, dont le but est de faciliter les investissements européens en Chine et vice-versa.
A l’image de l’Allemagne, de loin le premier pays exportateur vers la Chine, la classe dirigeante européenne a été fortement mise sous pression les industriels dans le dossier des panneaux solaires qui était débattu hier. Ces derniers ont craint qu’une confrontation n’aboutisse sur la mise en place de droits de douane réciproques. En ces temps de crise, la Chine est un débouché de choix pour les exportations européennes. L’Allemagne, le seul état membre de l’Union européenne à afficher un excédent commercial avec la Chine, y écoule surtout les produits de son industrie automobile.