Les dernières épingles médiatiques de l’affaire des subprimes sont entrain d’être tirés aux Etats Unis, dans une cours de Manhattan. En effet, le procès du trader français Fabrice Touré vient d’être ouvert. L’histoire se souviendra que l’affaire des subprimes a été la carte qui a fait s’écrouler le château de la structure financière moderne.
Les actifs constitués par ces titres étaient très toxiques et Fabrice Touré est accusé d’avoir eu conscience des faits lorsqu’il les manipulait. Ce sont les correspondances avec sa petit ami qui ont permis aux enquêteurs d’arriver à cette conclusion, «ils ne vont pas faire de vieux os », avait il affirmé, parlant des bénéficiaires de ces produits financiers. Cette affaire avait placé Goldman Sachs au centre de la polémique et la banque avait décidé de payer une amende de 550 millions de dollars pour régler son litige à l’amiable. Seul face à la justice, Fabrice Touré dit Fabulous Fab, ancien collaborateur de la Banque américaine est aujourd’hui le dernier visage officiel de cette irrégularité caractérisant le danger des marchés financiers. Le plus accablant pour le trader reste le fait qu’il se montrait lui-même très critique à l’égard des produits financiers qu’il contribuait à monter. Dans cette affaire, la SEC réclame une forte amende ainsi que le remboursement des biens considérés comme mal acquis.
Pour les analystes, ce qui doit être remis en cause n’est pas seulement la mauvaise foi de Fabulous Fab, mais surtout l’instabilité et la déliquescence du système. Plusieurs experts ont écrit sur les politiques des marchés financiers et les insuffisances qui y règnent en matière de contrôles. Entre le libéralisme et le contrôle étatiques, le monde de la finance moderne semble être dans une impasse et devra se réinventer pour continuer à servir ses usagers avec le moins de risque possible.