La crise financière fait rage en Grèce. L’acceptation des aides conditionnées à la réduction des postes dans la fonction publique suscite des mécontentements et provoque la grève générale ce mardi 16 juillet. Au vu de la situation financière critique de la Grèce, l’Eurogroupe a décidé lundi 08 juillet de lui verser des aides mais sous conditions. La Grèce doit supprimer des milliers de postes dans la fonction publique, pour pouvoir bénéficier de cette aide de la part des créanciers internationaux en tête desquels vient la troïka. C’est ainsi que le parlement grec se prépare à un vote sur ce dossier le 19 juillet prochain. Les fonctionnaires municipaux n’ont pas attendu de manifester, après prise de connaissance de la décision de l’Eurogroupe.
Les craintes de paralysie des services publics et des transports s’annoncent tristement. La Grèce, pour bénéficier d’une nouvelle tranche d’aide financière de 6,8 milliards d’euros, est contrainte de réduire les effectifs de la fonction publique. 12.500 agents doivent être licenciés d’ici fin 2014, dont 4000 d’ici fin 2013. On comprend dès lors la colère des manifestants et les indignations des uns et des autres. Pour l’enseignante Elvira Kopsalia, l’Etat devrait s’intéresser aux gens et non seulement aux portefeuilles et à l’économie. “Notre pays saigne, nos enfants ont perdu rêve et espoir, et l’Europe doit arrêter de mutiler son avenir. Les enfants sont l’avenir et les gens souffrent. Nous demandons de l’aide”, lance Evangelia Kalaitzi, directrice d’une crèche.
La Grèce est-elle prête à laisser tomber ces aides illusoires ? Le vote de la loi permettant la mise “en disponibilité forcée” des fonctionnaires est attendue avant la fin de la semaine. Les élus sont sous pression, la grève générale sera suivie des manifestations des fonctionnaires devant le parlement.