La brèche colmatée de l’intelligentsia américaine, Bradley Manning, vient d’être reconnu coupable de vol de documents classés secret-défense et de viol de plusieurs dispositions portant sur l’espionnage. Heureusement pour le jeune soldat, il n’a pas été reconnu coupable de collusion avec l’ennemi.
Après le verdict prononcé par un juge militaire, Manning encoure jusqu’à 130 ans de prison. Le soldat américain est poursuivi pour avoir livré plusieurs documents militaires et rapports diplomatiques au controversé site de Julian Assange, Wikileaks. Après avoir reconnu les faits, le soldat a plaidé coupable sur les chefs d’accusation liés à l’espionnage et non-coupable pour les autres, orientés vers la trahison servant sciemment les intérêts de l’ennemi. L’annonce du verdict a encore soulevé des vives réactions entre deux visions opposés dont l’une considère cette action comme un acte héroïque d’un citoyen qui tire la sonnette d’alarme et l’autre comme un acte de lâcheté qui aurait fragilisé la nation et outillé l’ennemi. En effet, la publication de ces documents a permis aux populations américaines et mondiales d’avoir une idée claire sur le fonctionnement du gouvernement américain y compris dans sa diplomatie. Cependant, cela a entaché l’image des Etats Unis et nourri la méfiance de certains alliés ainsi que les boites à idées des ennemis de l’Oncle Sam. Julian Assange a de son coté réagi en rendant hommage au soldat qu’il qualifie désormais de la plus importante source journalistique de l’histoire de l’humanité.
Les autorités américaines avaient décidé d’agir avec fermeté dans cette affaire pour dissuader les éventuelles sources qui voudraient emprunter la même voie. Voila pourquoi le procureur chargé de l’affaire est allé jusqu’à l’accuser d’avoir aidé en âme et conscience Al-Qaida. A travers cet exemple, Edward Snowden peut déjà se faire une idée sur ce que les autorités américaines lui réservent.