L’engagement turc en Somalie n’est pas perçu d’un bon œil par tous. Après l’attentat survenu avant-hier à l’ambassade turque en Somalie, les islamiste sshebbabs ont été clairs. La Turquie fait partie des pays qui soutiennent le régime en place et donc s’oppose à l’instauration d’un Etat islamique appliquant la charia comme loi.
Désormais, cette position fait d’elle une cible comme les occidentaux. Les turcs devront donc redoubler d’attention autour du personnel et des bâtiments sièges de leur présence en Somalie. Au cours de l’attentat, un employé de l’ambassade a été tué, un autre est grièvement blessé et deux autres le sont légèrement. Comme à l’accoutumer dans ce genre d’attaques, un kamikaze a engouffré une voiture piégée à la bombe sur le bâtiment de l’ambassade turque.
Selon les informations publiées par le ministère des affaires étrangères turques, l’assaut aurait été mené par 3 kamikazes, deux d’entre eux ont pu être stoppé avant d’activer leurs bombes mais le troisième a réussi à exécuter sa manœuvre. Cet attentat repose la question de la ligne franchie dans des guerres d’idéologies religieuses. Pendant longtemps, ces types d’attentats ont ciblé les occidentaux parce que considérés comme impérialistes et surtout nourrit d’autres formes de croyance que l’Islam. Et pourtant, la Turquie, bien que politiquement laïc, demeure un pays de pratique religieuse musulmane. Cette différence de point de vue entre les autorités turques et les Islamistes shebbabs serait donc liée à une lecture différente de même texte parce que partageant les mêmes fondements religieux.
Pour les analystes, la pure guerre religieuse est déjà dans les annales de l’histoire et ce qui se passe aujourd’hui serait plutôt la cristallisation d’un intégrisme religieux ou certains groupes armés considèrent avoir le monopole de la vérité religieuse sans se prêter à aucun dialogue.