La sécurité du territoire américain (NSA) a toujours travaillé en collaboration avec les géants du web, particulièrement en matière d’accès aux données privées des personnes disposant de comptes dans leurs sites.
Dans le débat de la protection des données personnelles des abonnés, cette situation a beaucoup entamé l’image de ces sociétés concernées. Pour tenter de corriger le tir, le président américain a donné des directives permettant aujourd’hui aux sociétés concernées, la possibilité de publier le nombre de requêtes secrètes faites par la NSA auprès de leurs services. Pour les dirigeants de ces géants d’internet, c’est un premier pas vers la transparence entre les autorités et la population. Ils souhaitent que les autorités américaines puissent consentir à plus de transparence pour permettre aux utilisateurs de mieux comprendre le cadre législatif de la surveillance.
En effet, les requêtes bien que sécrètes ont toujours été légales parce qu’appuyée par des mandats délivrés au niveau du FISA, le tribunal chargé de contrôler les opérations du renseignement. Jusque-là, les sociétés ne sont pas autorisées à divulguer le contenu des requêtes et toutes les informations publiées doivent dater d’au moins 6 mois d’avance. Ces mesures ont pour objectif d’éviter des interférences dangereuses avec des enquêtes en cours.
Pour les analystes, il s’agit d’un coup de pub, particulièrement pour les autorités américaines qui essaient de redorer le blason terni par une succession de révélations sur des pratiques d’espionnage aussi bien sur le monde extérieur que sur sa propre population. Les affaires Weakiliks et Snowden ont laissé un gout amer qu’il faudrait progressivement diluer.
Par contre, rien de concret n’a été concédé. Tout ce que les utilisateurs ont appris, c’est qu’au cours des 6 premiers mois de l’année passée, Facebook a livré plus de 5000 données, Google plus de 9000 et Yahoo plus de 30000.