Les Nations unies viennent de publier, vendredi à Tokyo, un rapport sur la mise en valeur des ressources en eau qui met en garde contre une importante augmentation de la demande en eau et en énergie, surtout dans les pays émergents.
Selon le rapport de l’ONU, cette demande devrait doubler d’ici 2050, principalement à cause de la croissance économique et démographique. La connexion entre eau et énergie est indéniable, sachant que 90% de la production d’énergie dans le monde utilise des quantités importantes d’eau, bien que les deux tiers des prélèvements en eau dans le monde restent liés à l’agriculture. Sur base de ces chiffres, les Nations unies estiment qu’au cours des prochaines décennies, la demande en eau va continuer à augmenter parallèlement à la croissance des économies et des populations, exerçant de ce fait, la pression sur les ressources naturelles limitées et les écosystèmes.
Les Nations unies estiment que d’ici 2050, plus de 40% de la population mondiale vivra dans des zones de stress hydrique sévère. La zone dans le monde qui devrait être la plus touchée ira du Nord de l’Afrique au Moyen-Orient, jusqu’à la partie ouest de l’Asie du Sud. Les tensions autour de l’eau devraient entraîner une recrudescence des conflits territoriaux, particulièrement en Asie autour de la mer d’Aral et des bassins du Grange et du Brahmapoutre, de l’Indus et du Mékong.
Dans le secteur énergétique, la demande sera portée par les centrales électriques, thermiques et nucléaires qui nécessitent des volumes importants d’eau pour leurs systèmes de refroidissement. La seule solution pour prévenir ce scénario catastrophe est, selon l’ONU, une meilleure efficacité dans la gestion des ressources limitées de la planète.