Pour sa présentation mercredi du nouveau budget, le ministre britannique des Finances George Osborne a annoncé des prévisions de croissance à 2.7% pour 2014 et 2.3% pour 2015 contre respectivement 2.4% et 2.2% en décembre dernier.
Le ministre britannique a affirmé que la croissance de la Grande-Bretagne est plus rapide que celles de toutes les autres économies développées, de l’Allemagne, du Japon et même des Etats-Unis où la Fed, la Banque centrale des Etats-Unis, annonçait en même temps un abaissement de la fourchette haute de sa prévision de croissance pour 2014 et 2015.
Ces prévisions rejoignent celles d’enquêtes réalisées ces derniers temps auprès du secteur privé britannique, laissant entendre le maintien au début de cette année de la dynamique de reprise à l’œuvre à la fin de l’année dernière. Le mois de février a vu se poursuivre la tendance initiée en novembre de la diminution du nombre de chômeurs, notamment chez les jeunes.
A un peu plus d’un an des élections législatives, George Osborne a également annoncé une réduction de l’imposition des ménages, un encadrement des dépenses sociales telles que la liquidation des retraites, un soutien des épargnants grâce au maintien du taux directeur de la Banque d’Angleterre à zéro, et de l’industrie simultanément à une réduction des taxes sur la loterie et la bière. Le gouvernement britannique essaie également de relever le niveau de revenus à partir duquel le taux d’imposition passe à 40% pour la première fois depuis 2010.
L’annonce en fanfare du ministre britannique des Finances n’a pas complètement su se départir d’un parfum électoraliste. Le budget annuel est en effet l’un des derniers recours du gouvernement du Premier ministre David Cameron pour convaincre les électeurs que leurs finances s’amélioreront d’ici le scrutin de mai 2015. Le gouvernement conservateur sortant est en effet devancé de quelques points dans les sondages par l’opposition travailliste.