Les Etats-Unis seraient sur le point d’infliger une amende financière très lourde à BNP Paribas. La banque française est soupçonnée par les autorités américaines, d’avoir aidé certains pays à contourner des sanctions internationales.
3,5 milliards à 4 milliards de dollars, c’est le montant de l’amende que les USA pourraient imposer à BNP Paribas. Il lui est reproché d’avoir effectué des transactions en dollars avec des pays sous embargo américain à l’instar de Cuba, l’Iran ou le Soudan. Ces informations, qui émanent de sources proches du ministère américain de la Justice, ont filtré mardi .Selon ces indiscrétions, BNP Paribas, contre qui une procédure pénale a été ouverte, pourrait s’acquitter de cette amende dans les prochaines semaines. Cette possibilité traduit la détermination de Washington à mieux surveiller les banques.
Toutefois, la banque tricolore a réservé, durant l’an dernier, une somme inférieure à l’amende éventuelle, soit 798 millions d’euros (1,06 milliard de dollars). Et même si BNP Paribas s’est fiée au montant qu’évoquaient les médias – 2 milliards de dollars -, celui-ci semble éloigné des prétentions américaines.
En tout cas, l’établissement financier s’y attendait : « les discussions qui ont lieu eu pendant le premier trimestre 2014 … montrent qu’il existe une très grande incertitude sur les sanctions qui pourraient être décidées par les autorités des Etats-Unis à l’issue du processus : il ne peut être exclu que la pénalité excède significativement la provision constituée », a prévenu un responsable de la BNP Paribas.
Cette dernière devait payer 4 milliards de dollars aux USA, et environ la moitié de ses résultats annuels qui y passeront. Ainsi, son directeur, Jean-Laurent Bonnafé, s’est-il rendu la semaine dernière à New-York en vue de trouver un terrain d’entente avec les autorités américaines.