Washington a décidé que le Swaziland ne ferait plus partie des pays membres du programme AGOA (Africa Growth and Opportunity). Il a été demandé à Mbabane de revoir les questions liées aux relations industrielles ainsi que celles relatives aux droits de l’homme. Selon l’ambassadrice américaine, le Swaziland s’est plus concentré sur le premier point et aucun progrès significatif n’a été observé en matière de droits humains. C’est précisément à cause d’une absence de soutien et de protection claire en faveur de la liberté d’expression, que le pays se voit retiré de la l’AGA.
Cette structure est un programme américain destiné à faciliter l’exportation de certains pays d’Afrique vers le marché américain. Sur le plan commercial et fiscal, il s’agit d’un régime préférentiel accordé aux Etats membres de cette Organisation. Il offre entre autres, comme avantage, une exonération en droits de douane d’environ 70% par rapport au régime normal. Bien que la mesure ait été divulguée, certainement pour faire pression sur Mbabane, sa mise en application devra intervenir au début de l’année prochaine. Ainsi, le Swaziland a-t-il encore le temps de changer de politique de droits de l’homme et de travailler dans le bon sens, souhaité par les USA.
Le porte-parole du gouvernement swazi a réagi, expliquant que les autorités du pays mettaient déjà des mécanismes en place pour répondre au souhait de washington. Le représentant de l’exécutif a également affirmé que Mbabane a toujours été apprécié par l’AGOA et ferait tout ce qui est en son pouvoir pour conserver cette position. Aussi, une suspension du Swaziland pourrait avoir des conséquences sociales néfastes. A titre d’illustration, les employés du secteur des textiles ont récemment manifesté, vu que plus de 17300 personnes du secteur sont menacées de licenciement.