Par le biais de leur secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, les Etats-Unis ont appelé la junte militaire au pouvoir en Thaïlande, d’organiser des élections dans les plus brefs délais. Le nouveau régime a annoncé vendredi qu’il n’y aurait pas de scrutin avant au moins un an.
En tournée dans la région, M. Hagel s’est montré on ne peut plus clair : « Nous demandons instamment aux forces armées royales thaïlandaises de libérer les personnes détenues, de mettre fin aux restrictions de la libre expression et de restaurer immédiatement le pouvoir du peuple thaïlandais grâce à des élections libres et justes », a-t-il déclaré à l’occasion d’un forum sur la sécurité en Asie-Pacifique tenu à Singapour.
Une réaction au calendrier électoral évoquée vendredi à la télévision thaïlandaise par le général Prayut Chan-O-Cha .Pour le nouvel homme fort du pays, « un délai d’un an et trois mois est nécessaire pour s’acheminer vers des élections ». Le plan qu’il a tracé comprend « une première étape » dite de « réconciliation nationale », d’une durée de deux ou trois mois. Comme « deuxième étape », des « réformes » devraient être mises en place par un « conseil des réformes », autrement dit un gouvernement non élu. Enfin, « la troisième étape correspond à des élections générales avec un système démocratique absolu qui soit acceptable par toutes les parties », a-t-il conclu.
Curieusement, ce programme est similaire à celui proposé par l’opposition, qui militait pour la mise en place d’un « conseil du peuple » non élu qui aurait été chargé de lancer les réformes avant les élections, prévues par la suite.