Suite à un échec des négociations sur leurs rémunérations, les salariés du métro de Sao Paulo viennent d’entamer, à partir de jeudi, une grève illimitée. Une très mauvaise nouvelle pour les autorités brésiliennes à une semaine du lancement de la Coupe du Monde de football.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces employés connaissent leur atout, vu que le métro de Sao Paulo est la principale voie conduisant à l’Arena Corinthians. Dans ce stade sont prévus, tout d’abord, l’inauguration de l’évènement sportif le plus attendu sur la planète et, ensuite, six matches, dont celui d’ouverture opposant jeudi 12 juin le Brésil à la Croatie. Lorsque cette ligne ferroviaire est à l’arrêt, c’est 4,5 millions d’usagers qui en pâtissent. Pour rappel, le gouvernement de l’Etat de Sao Paulo avait proposé aux employés du métro une revalorisation salariale annuelle à hauteur de 7,8 %. Pourtant, les 10 000 agents, affiliés à un syndicat, exigeaient une hausse salariale de 16,5 %. En raison de ce désaccord, ces salariés ont opté pour la grève.
En plus de mouvement de grève, les abords de l’Arena Corinthians étaient mercredi le théâtre des manifestations de 4000 militants du mouvement des « sans domicile fixe »et 400 membres de la police militaire. Ces protestataires ont bloqué, à l’occasion, une des principales artères de la ville de Sao Paulo, qui était à l’origine, il y a un an, d’une fronde sociale, après avoir été étendue sur l’ensemble du territoire du Brésil. Toujours à Sao Paulo et dans d’autres grandes villes à l’instar de Rio de Janeiro et Salvador, les chauffeurs de bus venaient récemment d’observer, eux aussi, un mouvement d’arrêt de travail.
A la veille du Mondial 2014, le Brésil depuis des mois, fait face à différents mouvements de protestation des différentes composantes de la société du pays de la samba et dont le climat social se trouve de plus en plus instable.