A l’issue d’un dîner organisé au siège du Conseil de l’Union européenne à Bruxelles, les dirigeants des sept plus grands pays industrialisés ont adopté une résolution qui menace la Russie de nouvelles sanctions si elle n’engage pas la voie de sa désescalade en Ukraine.
Les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne, la France, le Japon, l’Italie et le Royaume-Uni attendent de la Russie qu’elle accélère le retrait de ses troupes de la frontière ukrainienne, qu’elle empêche l’entrée d’armes et de miliciens en Ukraine et qu’elle exerce son influence pour convaincre les séparatistes pro-russes actifs dans l’est de l’Ukraine de déposer les armes. Après avoir imposé des sanctions à un certain nombre de personnalités russes et ukrainiennes sous forme de gels d’avoirs et d’interdictions de visas, l’UE et les Etats-Unis menacent d’entrer dans une phase dite « 3 » des sanctions qui pourraient viser des secteurs entiers de l’économie russe.
Mercredi, dans une interview accordée à des médias français, Vladimir Poutine a une nouvelle fois démenti les accusations sur une implication militaire de son pays dans l’est de l’Ukraine, mettant au défi les Américains de prouver le contraire. Les déclarations de Vladimir Poutine vont cependant dans le sens d’un dialogue entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes. Son attitude quand il n’a pas cherché à entraver la tenue des élections présidentielles qui ont vu la victoire le 25 mai du milliardaire Petro Porochenko a été appréciée par les Occidentaux. Malgré le ton qui continue à durcir, la porte du dialogue est encore loin d’être fermée. Vladimir Poutine devait rencontrer jeudi à l’Elysée le président français François Hollande et pourra s’entretenir avec Barack Obama et Angela Merkel en marge des commémorations du Débarquement allié du 6 juin 1944 auxquelles il est invité. Et même si aucun entretien n’est encore officiellement prévu, il n’a pas exclu de rencontrer en France le nouveau président ukrainien Petro Porochenko.