Confronté à l’avancée fulgurante des islamistes sur son territoire, l’Irak a demandé aux USA de cibler ces insurgés par des frappes aériennes. Les djihadistes de l’EIIL contrôlent la majeure partie du nord et de l’ouest du pays.
C’est le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochair Zebari, qui l’a annoncé à la presse à Jeddah.« L’Irak a officiellement demandé l’aide de Washington en vertu de l’accord de sécurité (avec les Etats-Unis pour mener des frappes aériennes contre les groupes terroristes », a-t-il déclaré à la suite de consultations interarabes sur la situation qui prévaut en Irak. Celles-ci ont eu lieu juste après une rencontre interministérielle de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Dès que les djihadistes ont commencé à gagner du terrain en Irak, les Etats-Unis se sont dit disposés à aider le gouvernement de Maliki. Depuis la semaine dernière, le président Barack Obama évalue comment matérialiser cette proposition, soit en contribuant à la formation des forces irakiennes ou en leur partageant des renseignements voire même en décidant de coopérer avec l’Iran.
Cette réflexion pourrait inclure également la possibilité de mener des frappes aériennes à partir d’avions de chasse ou de drones. Pour l’heure, le navire américain USS Mesa Verde comprenant 550 Marines et des avions-hélicoptères Osprey à son bord, est en partance vers le Golfe. Le Pentagone avait annoncé lundi son envoi dans la région pour permettre éventuellement l’évacuation du personnel de l’ambassade américaine à Bagdad.
Les djihadistes se regroupent sous la bannière de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL). Pour s’emparer de la deuxième ville irakienne, Mossoul (nord), ce mouvement s’est rapidement défait la semaine dernière de l’armée régulière. Ces islamistes ont la mainmise sur la majeure partie de la région de Ninive et de Tikrit mais aussi sur certains secteurs des provinces de Diyala, Kirkouk et Salaheddine.