Face à la menace sérieuse faite par l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), la Turquie peut compter sur ses alliés de l’OTAN, qui se tiennent à disposition pour l’aider, si nécessaire, à défendre son territoire. La prise en otage du personnel diplomatique turc à Mossoul par l’EIIL est pour la Turquie une situation critique à résoudre. Mais les choses sont suivies de près par ses alliés de l’OTAN.
C’est ainsi qu’en début de cette semaine, Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, a effectué une visite officielle en Turquie où il a rencontré respectivement le président turc, Abdullah Gül, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et celui de la Défense, Ismet Yilmaz. Dans un entretien exclusif accordé à l’hebdomadaire franco-turc Zaman, M. Rasmussen a déclaré que « la situation en Irak a été largement abordée dans toutes ses réunions officielles avec les autorités turques ». En ce qui concerne une éventuelle intervention de l’OTAN, il a précisé que « toute action de l’organisation, notamment l’activation de son article 5, dépendrait de la demande faite par la Turquie ».
Conformément à l’article 5 de la charte de l’OTAN, une attaque armée contre l’un des membres de l’organisation est considérée comme une agression. Par conséquent, les autres alliés se tiennent prêts à assister celui qui est attaqué, y compris par l’usage de la force armée.
Le secrétaire général a rappelé qu’en 2012, alors que la crise syrienne menaçait de déstabiliser toute la région, l’OTAN avait déployé des missiles Patriot sur le territoire de la Turquie, à la demande de cette dernière. Tout en critiquant sévèrement la prise d’otages turcs par l’EIIL, il a souligné que « l’OTAN n’hésiterait à aucun moment à prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre la Turquie, un pays allié ».