La visite lundi en France de l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad al-Thami, première étape d’une tournée européenne, a permis, selon l’entourage du président François Hollande, une avancée des discussions sur une possible vente du chasseur Rafale de Dassault à l’émirat. Mais il faudra encore attendre pour la conclusion d’un accord.
Les espoirs autour de cette visite, au cours de laquelle le sujet a bien été évoqué, étaient grands puisque l’armée de l’air qatarie a déjà effectué des essais techniques de l’avion et fait part, il y a plus d’un an, de son intention d’en acquérir 72 exemplaires par tranches de 36.
L’avion de chasse de Dassault qui a essuyé un rejet du Brésil et obligé de subir les atermoiements de l’Inde, le contrat avec le Qatar revêt une importance capitale. Le gouvernement français a d’ores et déjà intégré dans son budget de défense 2014-2019 au moins deux contrats à l’export du Rafale, dans l’espoir de décaler une partie des 11 appareils reçus chaque année et alléger ainsi le fardeau de ses finances. Les pays émergents représentent les meilleures opportunités d’exportation pour les industriels de la Défense à un moment où les pays de la zone euro réduisent leurs budgets défense. Ces contrats permettront aux entreprises d’armement de réinvestir et ainsi garantir les futurs emplois.
Les dirigeants français et qataris ont toutefois validé d’autres contrats comme ceux entre Qatar Railways d’un côté et Vinci et Alstom de l’autre, pour la construction du tramway de la ville nouvelle de Lusaïl et avec Systra pour la « supervision des systèmes » de la première ligne de métro de Doha. La promotion des PME et la coopération culturelle ont fait l’objet de deux accords et un mémorandum concernant la formation par la France des diplomates qataris.