L’affaire de l’expulsion du diplomate américain de Bahreïn se poursuit. Mercredi, la police locale a convoqué le représentant de l’opposition chiite, qui avait rencontré Tom Malinowski, secrétaire d’Etat adjoint américain ,déclaré persona non grata .
D’après un communiqué d’Al-Wefaq, le principal parti de l’opposition chiite, son secrétaire général, Cheikh Ali Salmane, ainsi que son adjoint politique, Khalil Marzouq, ont été convoqués par la police. M. Salmane a subi un interrogatoire portant sur « sa rencontre avec le secrétaire d’Etat adjoint américain » et « sur la situation politique à Bahreïn et dans la région », a précisé la première formation politique d’opposition dans son communiqué. Ajoutant que « les avocats de l’intéressé n’ont pas été autorisés à assister à cet interrogatoire ». Par la suite, les services de sécurité publique ont entendu séparément M. Marzouq qui était déjà poursuivi en justice pour incitation au terrorisme, avant d’être acquitté en juin.
Pour rappel, le gouvernement bahreïni a exigé lundi au secrétaire d’Etat adjoint américain, Tom Malinowski, de quitter son territoire, le déclarant persona non grata. En visite dans ce pays du Golfe, M. Malinowski venait de rencontrer M. Salmane et d’autres leaders de l’opposition. Cela a suffi pour que les autorités locales estiment son « ingérence dans les affaires intérieures de Bahreïn ».
Avant sa nomination dans l’Exécutif américain en avril dernier, M. Malinowski faisait partie des hauts responsables de Human Rights Watch (HRW), l’ONG internationale de défense des droits humains. Sous sa nouvelle casquette, il n’a pas hésité à décrier la répression que subit le mouvement de protestation lancé depuis 2011 à Bahreïn.