Sur fonds de sanctions liées au conflit ukrainien, l’économie russe poursuit sa descente aux abîmes avec notamment une inflation de 7.8% pour le mois de juin et des investisseurs de plus en plus prudents vis-à-vis du pays.
La publication mercredi, des résultats d’une étude sur le site Boomberg.com a révélé que le marché des crédits aux entreprises a atteint au premier semestre son plus bas niveau depuis cinq ans. L’Association of European Business, une référence du secteur, a révélé que les ventes d’automobiles ont connu le mois dernier, une baisse de 17.3% de moins par rapport à la même période de l’année précédente.
La semaine dernière, c’est Axa Investment Managers qui faisait état dans un autre rapport des « faiblesses structurelles » de l’économie russe liées à sa dépendance aux fluctuations sur les marchés des ressources naturelles. L’exemple le plus frappant est le fait que 80% de la croissance du PIB de la Russie est imputable à l’augmentation du prix du pétrole. Or, les prix de ces ressources naturelles sont devenus particulièrement volatiles avec la crise ukrainienne. Enfin, une étude de Transparency International place la Russie au 4ème rang des pays émergents les plus corrompus, malgré une baisse sur ce point depuis 2000.
Toutefois,la situation est encore loin d’être désespérée pour la Russie considérée comme l’une des plus importantes classes moyennes (60% de la population) de toutes les économies émergentes et qui continue à croître. Les auteurs de l’étude d’Axa Investment Managers estiment que des réformes structurelles sur la durée devraient s’avérer suffisantes pour assurer le développement du pays, qui reste une grande puissance économique, uniquement à partir des rentes pétrolières.