La médiation égyptienne est parvenue à faire accepter au Hamas et à Israël un nouveau cessez-le-feu de 72 heures dans la bande de Gaza. Alors que ce cessez-le-feu n’est pas encore entré en vigueur, Israël a procédé dimanche à des dizaines de frappes sur le territoire palestinien.
L’Egypte espère que ce cessez-le-feu permettra de poursuivre des négociations qui semblent déjà très mal engagées. Le chef du Hamas Khaled Mechaal insiste sur le fait que toute trêve durable doive déboucher sur une levée du blocus de Gaza. Le Hamas dénonce le refus de toute concession aux Palestiniens par les Israéliens qui refusent de négocier « sous les tirs de roquettes ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu continue à se montrer intransigeant face au Hamas, renforcé par majoritaire soutien de son opinion à la guerre, mais se dit favorable à voir l’Autorité palestinienne, plus modérée, jouer un rôle.
Depuis le début de l’opération israélienne « Bordure Protectrice », les hostilités entre le Hamas et Israël ont fait près de 2 000 morts. Et depuis la fin du précédent cessez-le-feu, l’armée israélienne a procédé à plus de 150 raids sur Gaza, qui ont eu pour cible 29 objectifs en tuant 15 Palestiniens. Dans le même temps, le Hamas a procédé au tir de 110 roquettes dont 80 ont atteint le territoire israélien. Les pertes sont plus grandes pour les Palestiniens de Gaza qui ont vu mourir 1 916 des leurs, dont au moins 447 enfants ou adolescents, et s’effondrer leur économie. Même en Cisjordanie occupée, des heurts avec l’armée israélienne ont fait dimanche, une quinzaine de morts palestiniens, dont un enfant de 11 ans dans le camp de réfugiés d’al-Fawar, près d’Hébron.