La Thaïlande entend tirer profit du contexte de crise ukrainienne pour exporter des vivres vers la Russie. Cet Etat respecte actuellement un embargo sur les produits agroalimentaires provenant d’Europe.
A en croire le ministère thaïlandais du Commerce, la Russie « a montré un grand intérêt à l’importation de vivres et produits agricoles en provenance de Thaïlande » après l’embargo.
Des propos parus dans les colonnes du journal The Nation. Pour rappel, Moscou a décrété le 7 aout dernier un embargo sur bon nombre de produits agroalimentaires européens. Une réponse aux sanctions que les puissances occidentales ont prises à son encontre en raison de la crise ukrainienne.
L’occasion faisant le larron, la Thaïlande semble déterminée à saisir cette opportunité. En effet, ce pays est le principal partenaire commercial de la Russie en Asie du Sud-Est. Dans ce cadre, les deux Etats ont réalisé des échanges d’une valeur de 4,6 milliards de dollars en 2013. En outre, s’adressant mardi à l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), dont fait partie la Thaïlande, le ministre russe du Développement économique, Alexei Ulyukayev, a encouragé cette communauté à augmenter leurs exportations vers la Russie. Ce, dans le but de combler les insuffisances résultant de l’embargo sur les produits agroalimentaires. M. Ulyukayev a précisé que son pays a particulièrement besoin de « fruits et légumes frais », ajoutant que « nous connaissons les hauts standards pour l’agriculture dans vos pays et nous sommes également demandeurs de noix, de bœuf, de porc et de volaille ».
De son côté, le ministre russe du Développement économique a précisé également que « les investissements russes vers les Etats de l’ASEAN représentent aujourd’hui 1,6 milliard de dollars et pourraient être bien plus élevés ». Selon certaines estimations, les exportations des Etats de cette communauté vers la Russie pourraient croître de 30 à 40 %.