Dimanche dernier, le complexe ArcelorMittal d’Annaba et la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) ont conclu un accord portant sur la mise à disposition de deux lignes de crédit de 600 millions de dollars. A en croire l’agence APS, ce financement permettra au sidérurgiste d’augmenter sa capacité.
Il s’agit de soutenir la mise en œuvre du plan de modernisation du complexe d’Annaba (est de l’Algérie). Ces travaux ont pour finalité d’augmenter sa capacité de production annuelle des 300 000 tonnes actuelles à 2,2 millions de tonnes à l’horizon 2017. Pour ce faire, la BEA n’a pas hésité à signer deux contrats avec ce complexe ArcelorMittal, qui est devenu majoritairement algérien depuis l’année dernière.
Dans le cadre de ce projet, 120 millions de dollars proviendront des deux actionnaires, à savoir ArcelorMittal et Sider, le groupe public algérien de sidérurgie. Autrement dit, la réalisation de ce plan nécessitera un budget global de 720 millions de dollars, comme l’a indiqué le président du conseil d’administration de Sider, Hasnaoui Cheboub. La même source a précisé que le groupe public algérien déboursera 36 millions de dollars, qui seront complétés par 84 millions de dollars que décaissera ArcelorMittal qui détient actuellement 49% du complexe d’Annaba, contre 51 % pour l’Etat algérien par le biais du Sider.
Le groupe public algérien est devenu majoritaire à dater d’octobre 2013. Un an plus tôt, ArcelorMittal avait du mal à atteindre une production de 580 000 tonnes d’acier. Le Premier ministre algérien en poste à l’époque, Ahmed Ouyahia, s’était engagé à ce que l’Etat évite la fermeture du complexe d’Annaba, qui traversait une crise de trésorerie.