Le président iranien Hassan Rohani a profité d’un discours télévisé pour plaider pour une sortie du pays de son isolement, notamment économique, alors que les sanctions internationales liées au dossier nucléaire et la chute des cours du brut pèsent de plus en plus sur le pays.
En dehors des sanctions et de la chute du brut, le résident modéré affirme que le développement du pays n’est pas possible dans un contexte d’isolement qui fait que les investisseurs étrangers soient perçus comme une menace. Ces derniers sont en effet traditionnellement perçus comme une menace pour l’indépendance du pays. Attirer les investisseurs étrangers est ainsi présenté par le président iranien comme le moyen de renforcer l’économie du pays et de la rendre ainsi moins vulnérable au contexte international en même temps que de faciliter les négociations avec les pays étrangers.
Dans ses efforts de rapprochement avec l’Occident, le modéré Hassan Rohani continue à se heurter à l’opposition de certains ultraconservateurs. Et c’est en partie pour satisfaire ces derniers que le président iranien insiste dans les négociations sur le dossier nucléaire du pays sur le fait que la République islamique ne renoncera pas à ses principes et à ses idéaux. Il présente les négociations qu’il défend comme le moyen d’établir un pont entre les demandes des grandes puissances et les demandes iraniennes.
Téhéran continue à revendiquer son droit à une filière nucléaire civile et rechigne notamment à réduire le nombre de ses centrifugeuses comme le réclame le groupe 5 + 1 composé des cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne. Une nouvelle étape des négociations doit débuter le 15 janvier prochaine entre la République islamique et les grandes puissances.