Au cours de ces derniers mois, de plus en plus d’enseignants sud-africains présentent leurs démissions. Sur l’année dernière, pas moins de 14 000 d’entre eux ont pris cette décision, décriant leur précarité conséquente à la faiblesse de leurs rémunérations.
Ces statistiques émanent de l’Organisation nationale pour les enseignants professionnels, la deuxième organisation syndicale regroupant cette corporation en Afrique du Sud. Toujours selon la même source,pour la première fois en 2014, le nombre d’enseignants démissionnaires a été plus important que celui des diplômés.
Selon Anadolu Agency, Basil Manuel, le président de cette organisation syndicale, « c’est une véritable crise ». Et d’expliquer que « plusieurs instituteurs ont démissionné en 2014 à cause de rumeurs qui circulent sur l’éventualité qu’ils perdent leurs primes de retraite, selon des rapports sur la réforme du système des pensions de retraite ».Ajoutant que « la dégradation des conditions générale du travail a également contribué à cette crise ». Selon les enseignants, les salaires sont modiques, même avec l’ancienneté. A en croire M. Manuel, « un instituteur touche environ 1 300 dollars par mois durant sa première année de travail tandis que les enseignements expérimentés gagnent près de 1 600 dollars ».
De son côté, le ministère sud-africain de l’Education a précisé que les instituteurs démissionnaires continuaient en fait à prester en tant qu’enseignant temporaire et que le nombre d’entre eux qui réintègrent la profession s’accroît. En 2013, le président sud-africain avait mis en place un comité présidentiel chargé de revoir les rémunérations des fonctionnaires. Parmi les prérogatives de ce comité figurait l’amélioration des conditions de travail dans divers secteurs dont l’enseignement.