Le SECO (Secrétariat d’Etat à l’Economie) a confirmé lundi la visite en Iran du 26 au 29 avril prochain d’une délégation suisse composée de diplomates commerciaux et de gens d’affaires, et sera la première du genre depuis plus de dix ans.
Cette délégation sera dirigée par l’ancienne ambassadrice suisse en Iran Livia Leu, actuellement directrice du département des relations bilatérales au sein du SECO. Elle comportera également des représentants d’associations d’entreprises et du milieu économique helvétique. Selon le directeur du commerce extérieur auprès d’économie suisse Jan Atteslander, l’objectif de ce voyage ne sera pas d’établir tout de suite des relations commerciales, mais plutôt d’ « analyser les perspectives et les conditions cadres pour l’économie suisse dans le pays ».
Conscientes qu’il faudra encore du temps pour des conditions normales pour que des affaires avec l’Iran soient réunies, les autorités suisses entendent néanmoins profiter de l’assouplissement du régime de sanctions contre Téhéran depuis l’accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien, conclu à Genève le 24 novembre 2013. Cet accord a notamment permis une levée provisoire de l’interdiction qui frappait les échanges de métaux précieux avec des organes publics iraniens, le commerce sans déclaration du commerce de marchandises pétrochimiques ainsi que des biens d’assurance et de réassurance qui y sont liés ou encore l’augmentation du seuil des transactions monétaires soumises à déclaration ou à autorisation par une banque.
L’objectif pour la Suisse est donc de profiter du marché intérieur iranien à haut potentiel pour relever le volume des échanges entre les deux pays qui s’est élevé l’an passé à plus de 630 millions de dollars US, d’après les chiffres de la DGD (Direction générale des Douanes), des échanges tournés à plus de 95% vers la République islamique.