Le ministre néerlandais de la Justice Ard van der Steur a annoncé dans un communiqué publié hier jeudi la priorité qu’était devenue pour son pays la poursuite des responsables du crash du Boeing abattu en juillet dans l’est de l’Ukraine.
Le Boeing 777 de Malaysia Airlines s’était écrasé le 17 juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine, une zone alors en proie à des combats entre séparatistes prorusses et forces gouvernementales ukrainiennes. Les 298 personnes qui se trouvaient à son bord, dont 193 néerlandais, avaient été tués. Les Pays-Bas ont été chargés de l’enquête sur les causes de l’accident, de l’enquête pénale sur la catastrophe ainsi que du processus de rapatriement et d’identification des corps des victimes au vu du nombre important des victimes néerlandaises. Ils estiment pouvoir accorder une plus grande place à l’enquête et aux poursuites maintenant que la mission de rapatriement se trouve à un stade plus avancé. Dans un premier rapport, les enquêteurs néerlandais qui se penchent sur les causes de la catastrophe, ont déclaré que l’appareil a été perforé en vol par des « projectiles à haute énergie ». L’Ukraine et les Etats-Unis affirment que l’appareil a été abattu par un missile sol-air fourni par Moscou aux séparatistes prorusses alors que la Russie accuse les forces ukrainiennes. Un rapport final est attendu pour cet été.
Les recherches de restes humains ont repris hier jeudi après avoir été interrompues par l’hiver. Des experts néerlandais ont collecté hier de nouveaux restes humains sur deux sites, dont un qui était jusqu’alors inaccessible en raison des combats entre rebelles et armée ukrainienne et qui l’est désormais avec le déplacement de la ligne de front. A ce jour, les restes de 296 victimes ont été identifiés et de nombreux restes humains, effets personnels des victimes et débris d’avion ont déjà été ramenés aux Pays-Bas.