Suite à un échange de vue en rapport avec l’incident sur la sécurité sociale, le Royaume chérifien et la Hollande ont convenu de l’importance de préserver et de consolider, dans le respect mutuel, leurs relations, tant sur le plan bilatéral, régional qu’international.
« Nous avons des liens d’amitié depuis près de 400 ans avec le Maroc, je préférerais modifier le traité plutôt que d’y mettre fin », a déclaré Lodewijk Asscher, ministre néerlandais des Affaires sociales.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la signature du Traité d’amitié de 1605. Le Maroc et la République des Provinces Unies (comme s’appelaient alors les Pays-Bas) avaient à l’époque un ennemi commun : l’Espagne. Il fallait créer des alliances pertinentes.
Depuis, qu’ils soient commerçants, diplomates ou touristes, les Néerlandais qui se sont rendus au Maroc ont, selon une source officielle, vu leur regard sur ce pays évoluer à travers les siècles.
Aujourd’hui, la présence aux Pays-Bas de 300.000 Marocains ou Néerlandais issus de l’immigration marocaine met à l’épreuve la tolérance des Néerlandais.
Bien plus, le litige sur la sécurité sociale entre les deux Etats, renvoit à nouveau à cette question de tolérance dont la mise en œuvre s’avère complexe dans le développement des relations maroco-néerlandaises.
En rappel, le Maroc et les Pays-Bas sont en conflit depuis plusieurs mois en raison de la convention de sécurité sociale. Les Pays-Bas veulent modifier le traité afin de l’adapter au coût de la vie du pays où vit le bénéficiaire. Face au refus du Maroc, les Pays-Bas avaient décidé de mettre fin au traité. En représailles, le Maroc avait interdit le renvoi de Marocains résidant illégalement aux Pays-Bas.
Quoiqu’il en soit, les deux Etats ont convenu d’engager dans les semaines à venir « des négociations sérieuses et substantielles » en vue d’aboutir dans quelques semaines à un accord qui « préserve les intérêts des deux pays ».