La police thaïlandaise a annoncé mercredi avoir découvert six corps ensevelis dans une forêt située au sud du pays. Il s’agirait à nouveau de migrants clandestins provenant de Birmanie ou du Bangladesh.
Tout récemment, les forces de l’ordre thaïlandaises avaient découvert 26 cadavres dans un camp-prison en pleine jungle. Un groupe qui continue à se peupler avec les six dépouilles venant d’être retrouvées. Selon la description du porte-parole de la police nationale, Prawut Thavornsiri, « il y avait un cimetière dans une forêt sur une colline … à environ un kilomètre du premier camp », a-t-il confié à l’AFP. Cette source a également indiqué que les six cadavres (quatre femmes et deux hommes) étaient en état de décomposition avancée.
Dans les heures suivantes, les autorités thaïlandaises ont annoncé, par voie de communiqué, la démission et la mutation de 38 officiers de police initialement en poste au sud du pays. Dans ce lot figure une dizaine d’officiers affectés aux services de l’immigration. En tout, plus 50 policiers ont été récemment mutés dans ce pays après cette annonce. En parallèle, les autorités ont procédé à l’arrestation de cinq fonctionnaires, dont un responsable de la police et un officier de marine, pour leur implication présumée dans le trafic d’êtres humaines.
Depuis la semaine dernière et la découverte d’un camp situé dans la province de Songkhala (non loin du territoire malaisien), les autorités thaïlandaises mènent des investigations sur différents lieux par lesquels transitent, chaque année, plusieurs milliers de réfugiés. De son côté, le Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (UNHCR) a appelé mercredi les Etats de cette région à intensifier leur collaboration dans la lutte contre les trafiquant.