D’après des informations émanant dimanche de son épouse, la justice saoudienne a confirmé la peine du blogueur saoudien Raef Badaoui. Pour « insulte à l’islam », il a été condamné à 10 ans de prison et à 1 000 coups de fouets.
« La Cour suprême a confirmé la décision d’infliger à Raef 10 ans de prison, 10 ans d’interdiction de sortie du royaume et 1 000 coups de fouet », a annoncé son épouse Ensaf Haidar. Par la même occasion, elle a indiqué que ce verdict comprenait, en outre, une amende à hauteur de 226 000 dollars. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette décision judiciaire dite irrévocable a profondément secoué Mme Haidar, qui s’est dite « choquée ». Dans le même ordre d’idée, l’ONG Amnesty International a réagi en dénonçant une « journée noire pour la liberté d’expression ».
Selon Ensaf Haidar, qui est actuellement réfugiée au Canada en compagnie de ses trois enfants, il n’a fallu que trois mois à la Cour suprême d’Arabie saoudite pour se prononcer sur ce dossier en tranchant par une décision sans appel. « J’espérais qu’à l’approche du ramadan (le mois de jeûne musulman, qui commence vers le 17 juin) et avec le nouveau roi en Arabie Saoudite, les prisonniers d’opinion dans le royaume, dont Raef, soient graciés », a-t-elle lancé.
Condamné l’année dernière pour « insulte à l’islam » à 10 ans d’emprisonnement et à 1 000 coups de fouet à raison de 50 par semaine durant 20 semaines, Raef Badaoui avait subi sa première flagellation le 9 janvier dernier. Depuis, ces séances ont été reportées, d’abord, pour motif sanitaire et, par la suite, sans raisons précisées. Son épouse redoute, à présent, que ces séances reprennent, éventuellement au cours de cette semaine.