Selon une annonce faite lundi par le porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren, l’aviation américaine a abattu un important recruteur de l’organisation de l’Etat Islamique (EI) lors d’un raid mené le 15 juin dernier à Mossoul dans le nord du territoire irakien.
Il s’agit de Tareg ben al-Tahar ben al Faleh al-Awni al-Harzi. Ce recruteur du groupe EI était suivi par les Etats-Unis à cause de son éventuel rôle dans l’attentat contre le consulat américain de Benghazi (Libye) ayant eu lieu le 11 septembre 2012. Pour rappel, l’ambassadeur des USA en Libye, Christopher Stevens, et trois autres ressortissants américains avaient trouvé la mort lors de cette attaque. Quoi qu’il en soit, la disparition annoncée de ce recruteur semble de bonne augure pour les autorités américaines : « sa mort va affaiblir les capacités de l’EI à intégrer des djihadistes originaires d’Afrique du Nord sur les fronts irakien et syrien, et élimine un homme ancré dans le terrorisme international de longue date », a estimé le colonel Warren par voie de communiqué. Pensant que son rôle était de fournir au mouvement djihadiste des candidats kamikazes, le département d’Etat américain avait offert, au début du mois dernier, une récompense de 3 millions de dollars contre toute information relative à Tareg ben al-Tahar ben al Faleh al-Awni al-Harzi. Etant d’origine tunisienne, ce dernier avait subi un interrogatoire devant un tribunal de Tunis au sujet de l’attaque contre la représentation diplomatique américaine de Benghazi. Au final, il avait été relâché en janvier 2013. Toujours dans la capitale tunisienne, quatre agents de la police fédérale américaine (FBI) avaient interrogé le même djihadiste à la date du 21 décembre 2012.
Depuis septembre dernier, Tareg ben al-Tahar ben al Faleh al-Awni al-Harzi avait été fiché par le Trésor américain comme figurant parmi les premiers djihadistes à avoir intégré le groupe EI avant d’assumer certaines responsabilités au sein du califat autoproclamé par ce mouvement.