Jeudi, un des réacteurs nucléaires en Belgique s’est encore arrêté. Aussi, ce pays ne dispose plus que deux réacteurs en état de marche sur les sept qu’il compte. Preuve que le parc nucléaire belge est dans une mauvaise passe.
Selon le porte-parole de l’Autorité fédérale pour le contrôle nucléaire (AFCN), Nele Scheerlinck, l’arrêt inopiné du réacteur 3 de la centrale de Tihange survenu lors d’une opération de maintenance serait dû à « un incident technique qui n’a rien d’exceptionnel ». A l’heure actuelle, seuls deux réacteurs sont en état de marche. Ce qui est difficile étant donné que 55 % de l’énergie consommée en Belgique devrait normalement provenir du nucléaire.
Pour ce qui est de la centrale Tihange, qui compte trois réacteurs, elle est totalement non fonctionnelle. Quant à celle de Doel, située à proximité d’Anvers, deux des quatre réacteurs sont en état de marche même s’ils ne produisent qu’une puissance de 1 400 mégawatts (MW). A plein régime, l’ensemble des centrales nucléaires en Belgique sont à même de générer 5 700 MW. Par voie de communiqué, Electrabel pourrait procéder au redémarrage de la troisième centrale de Tihange au cours de la prochaine nuit.
Se voulant rassurante, une porte-parole, Geetha Keyaert, a affirmé qu’ « il n’y a jamais eu de danger pour les environs, les employés ou la centrale ». Et de poursuivre : « il n’y a pas de soucis pour la sécurité d’approvisionnement en Belgique, car on dispose d’un parc de production diversifié ». Néanmoins, ces difficultés ont un réel impact sur les résultats financiers d’Engie. D’ailleurs, selon certaines sources de presse locale, il envisagerait de sortir du capital d’Electrabel en s’introduisant en Bourse.
L’activité d’Engie est perturbée par l’arrêt, depuis plus de quinze mois, des réacteurs Doel 3 et Tihange 2 après que des milliers de fissures aient été découvertes dans leurs cuves pendant l’été 2012. Ce qui, selon les estimations de cette compagnie, réduirait son résultat net d’à peu près 40 millions d’euros (44 millions de dollars) par mois. Sous réserve d’un avis favorable de l’AFCN, les deux réacteurs pourraient être redémarrés au plus tôt en novembre prochain.