Jeudi 13 août, le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, a fêté ses 89 ans. A cette occasion, un texte dans lequel il rappelle que les USA doivent à Cuba de « nombreux millions de dollars » en compensation de cinq décennies d’embargo est paru dans la presse locale.
« Une dette s’élevant à de nombreux millions de dollars était due envers Cuba, pour les indemnités de dommages et intérêts, comme l’a dénoncé notre pays avec des arguments et des chiffres incontestables, tout au long de ses interventions devant les Nations Unies ». Des propos attribués à « El Comandante », surnom de l’ancien président cubain. Pourtant, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, effectue aujourd’hui une visite historique sur l’île dans le cadre du rétablissement des rapports diplomatiques entre les deux pays. Il faut noter que le dernier passage d’un chef de la diplomatie américaine à Cuba remonte à 1945. Nonobstant leur rapprochement, Cuba et les USA demandent des compensations : le premier Etat veut réparation pour les dommages causés par l’embargo économique et le second, pour l’expropriation des biens américains au cours de la révolution de 1959. De son côté, Fidel Castro n’a pas hésité, par le biais de sa déclaration, à s’engager : « nous ne cesserons jamais de lutter pour la paix et le bien-être de tous les êtres humains …, les mêmes droits que nous avons proclamés en démarrant notre lutte, ainsi que ceux émanant de nos rêves ».
A l’occasion du 89è anniversaire de l’ancien chef d’Etat cubain, le président bolivien, Evo Morales, qui appelle souvent Fidel Castro son « sage grand-père » a effectué le déplacement vers La Havane de même que son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro.