Des médias locaux ont annoncé le report au mois de novembre de l’entrée en vigueur du WPS, ou système de protection des salaires, prévue initialement pour hier mardi. Cette loi est présentée par les autorités comme une réforme significative censée répondre aux critiques sur les conditions de travail des immigrés dans le pays.
Le journal qatari Al Sharq et le quotidien The Peninsula évoquent désormais la date du 2 novembre. The Peninsula précise que l’émirat aurait décidé de ce report car des sociétés privées n’étaient pas encore prêtes. Pourtant six mois avaient été accordés aux employeurs depuis l’adoption de cette loi pour s’y préparer. Plus de 50 000 compagnies sont concernées par cette nouvelle réglementation. L’information de ces médias n’a pas encore été confirmée ni démentie par le gouvernement.
Le Qatar, qui accueille la Coupe du monde de football en 2022, essuie depuis longtemps de vives critiques sur la manière dont sont traités les 250 000 travailleurs immigrés sur son territoire, largement employés dans les projets de construction liés à la Coupe du monde. Les ONG s’insurgeaient particulièrement contre le retard des paiements de salaire, particulièrement pour les ouvriers. C’est pour résoudre ce problème particulier que le WPS avait été conçu.
Chapeauté par le ministère du Travail, le WPS prévoit des amendes allant jusqu’à 1 485 euros aux entreprises qui ne paient pas leurs ouvriers à temps et même des peines de prison pour leurs patrons. Pour les autorités qataries, cette mesure va dans le sens des engagements pris par l’émirat pour améliorer les conditions de travail des immigrés. Mais le report de son entrée en vigueur vient remettre en cause la profondeur des engagements du pays.