La conjoncture difficile que traverse le Brésil a imposé à la représentation locale du constructeur Ford de procéder à des ajustements de production, ce qui entraînera la chute du Brésil au huitième rang des principaux fabricants de véhicules dans le monde.
Ainsi, dans son usine de l’Etat de São Paulo, Ford prévoit d’observer plusieurs arrêts de production durant le mois de septembre prochain. Le 4 septembre, l’usine Ford de São Bernardo do Campo, localité située à 20 km de São Paulo, suspendra sa production. Ces heures seront toutefois prises en considération lors de l’établissement des fiches de paie des 3000 employés de l’usine, comme indiqué à la presse par le syndicat des métallurgistes de la région.
Par la suite, la fabrication des camions observera un arrêt du 18 septembre au 2 octobre et celle des automobiles, du 21 au 25 septembre. De son côté, la direction de Ford a justifié la suspension prévue pour le 4 septembre par la nécessité « d’ajuster le rythme de sa production à la demande du marché». En outre, la représentation brésilienne de Ford a annoncé qu’elle accorderait des vacances collectives du 14 septembre au 2 octobre à son personnel de l’usine de Camaçari à Bahia, située au nord-est du Brésil, pour des raisons similaires.
Des ajustements qui renseignent sur la crise que traverse le secteur de l’automobile au Brésil. Pour preuve, la vente des véhicules a reculé de 20,7 % au premier trimestre 2015 en comparaison de la même période de l’année dernière, d’après des statistiques officielles. Comme si cela ne suffisait pas, les grèves se succèdent : à en croire les organisations syndicales, 10000 travailleurs de Mercedes Benz à São Bernardo do Campo ont commencé lundi une grève pour protester contre le licenciement de 1500 employés.
Le même jour, le personnel de General Motors à São José dos Campos achevait un arrêt de travail observé pendant 15 jours après avoir arraché la réintégration de 798 collègues qui avaient été remerciés.