La semaine passée a été marquée par pas moins de 48 actes de protestation à travers les diverses villes de la République islamique d’Iran. Différents groupes de personnes ont ainsi protesté entre autres contre l’oppression, l’absence de rémunération, l’extorsion fiscale, l’augmentation des frais de scolarité ou encore le manque cruel des commodités élémentaires comme l’eau par exemple.
Le mouvement pour la protestation contre les salaires impayés a été le plus massivement suivi. En deux jours, il a été renforcé entre autres par les travailleurs de l’usine Mallard de Karaj, les greffiers et les travailleurs de l’usine de Wiener à Mashhad, les travailleurs de l’unité d’urgence de la compagnie des eaux régionale du 2ème district de Qom, les travailleurs des entreprises de nettoyage de la municipalité de Karaj, les employés pédagogiques d’Arak, les conducteurs de poids lourds de la zone industrielle de Divandareh et même par les balayeurs municipaux de Fouman et les surveillants du marché du district du bazar à Téhéran. Le licenciement des travailleurs des complexes industriels à Téhéran, Arak, Kermanchah Bisotun, Sanandaj, et Islamabad ainsi que le stress hydrique et la sécheresse ont également fait l’objet de manifestations. De nombreux autres secteurs ont également donné de la voix pour protester contre les extorsions du gouvernement et le pillage de leurs biens.
Comme c’était à craindre, cette vague de contestation a conduit à des affrontements, parfois sévères, entre les forces de l’ordre et les travailleurs. Le sit-in organisé par les travailleurs de l’entreprise industrielle da canne à sucre Mian-do-Ab, près de Shuh, en protestation aux licenciements de travailleurs indigènes, a été attaqué par les forces de l’ordre. Les affrontements ont fait de nombreux blessés, certains grièvement.