Le ministère américain du Travail a rendu publics vendredi les chiffres sur les créations d’emploi aux USA au cours du mois dernier. Contre toute attente, ils ont été décevants. De son côté, le taux de chômage est demeuré stable.
Rien que 142 000 nouveaux postes ont été créés en septembre aux Etats-Unis. Ce qui reflète un nouveau recul des secteurs manufacturier et minier. Pourtant, les analystes s’attendaient à une reprise, avec la création de 205 000 nouveaux emplois pendant la même période. Et, comme si cela ne suffisait pas, le ministère de tutelle a procédé à une forte révision à la baisse des données du mois d’août, soit 136 000 postes contre les 173 000 précédemment estimé.
Quant au taux de chômage, il stagne à 5,1 % en septembre, ce qui correspond à son niveau le plus bas en sept ans. Toutefois, à en croire un spécialiste en statistiques, cette stabilité est, en fait, due à un recul du taux d’activité de deux dixièmes de point à 62,4 %, soit le taux le plus bas sur 38 ans depuis septembre 1977. Le taux d’activité, qui correspond à la proportion de la population en âge d’être employée qui occupe un poste ou en est à la recherche d’un, reflète que plus de personnes ont carrément renoncé à chercher du travail pour cause d’âge, de manque de qualification ou d’incompatibilité des offres d’emplois. Ce qui a contribué à maintenir le taux de chômage à son niveau le plus bas depuis avril 2008.
Pour ce qui est des créations de postes, le secteur relatif aux industries énergétiques, touché par la chute des cours du pétrole, a enregistré des pertes nettes de 10 000 emplois en septembre, soit un peu plus que les 9 000 emplois de moins constatés dans les industries manufacturières sur la même période. A l’opposé, certains secteurs ont beaucoup recruté le mois dernier à l’instar de la santé (+ 34 000), l’information (+ 12 000) et les services aux entreprises (+ 31 000).