Le Roi du Maroc Mohammed VI a rappelé à l’ordre, son gouvernement et le parlement les appelant à activer l’adoption des différents projets de textes de loi, notamment les projets de lois organiques qui retardent la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution de 2011.
Dans son discours à l’ouverture vendredi à Rabat, de la 5ème et dernière année de la législature du parlement, le souverain marocain a attiré l’attention des membres des deux chambres du parlement réunis et ceux du gouvernement sur le fait que l’année législative qui démarre « est en butte à de nombreux défis et nécessite un travail sérieux et un patriotisme sincère pour parachever la mise en place des institutions nationales ». Ces institution, a-t-il ajouté, « doivent être au service des citoyens, en dehors de toute autre considération », appelant au « consensus constructif concernant toutes les grandes questions de la Nation », loin des « arrangements négatifs par lesquels on cherche à satisfaire les envies personnelles et les objectifs catégoriels, au détriment des intérêts de la Nation et des citoyens ».
Et le Roi de s’interroger : « pourquoi les lois d’un nombre d’institutions n’ont pas été mises à jour alors que quatre années se sont écoulées depuis l’adoption de la Constitution ? Qu’attendons-nous pour mettre en place les nouvelles institutions créées par la Constitution ? ». Il a cité à ce propos, le cas de certaines institutions de défense des droits de l’Homme et de contrôle, le Conseil Consultatif de la Famille et de l’Enfance et le Conseil Consultatif de la Jeunesse et de l’Action Associative.
Le souverain marocain est également revenu sur le litige territorial autour du Sahara marocain, relevant que la « participation massive » des habitants des provinces du Sud aux dernières élections communales et régionales, constitue, s’il le fallait, une « preuve démocratique supplémentaire » de la marocanité du Sahara.
« Nous avons noté avec une immense fierté la participation massive des habitants de nos provinces du Sud dans les dernières élections. C’est là une preuve démocratique supplémentaire de l’attachement des populations du Sahara à l’intégrité territoriale et au système politique de leur pays », a affirmé le Souverain.