La marine égyptienne et le groupe Direction des Constructions Navales Services (DCNS) ont paraphé samedi au Caire le contrat de vente de deux Mistral. Une cérémonie à laquelle le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre français, Manuel Valls, alors en visite au pays des pharaons, ont pris part.
Selon des sources militaires françaises, il s’agit d’un contrat de 950 millions d’euros (1,045 milliard de dollars). Mais, ce chiffre n’a pas été confirmé par le chef du gouvernement français à l’occasion de sa conférence de presse en compagnie du Premier ministre égyptien, Chérif Ismaël. A titre de rappel, les deux parties, française et égyptienne, s’étaient mises d’accord le mois dernier sur la vente au Caire de deux Mistral construits initialement pour le compte du gouvernement russe aux chantiers navals de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Finalement, Paris avait refusé de les livrer à Moscou suite à la crise ukrainienne, occasionnée, d’après les Occidentaux, par la Russie.
En effectuant ce déplacement au Caire, Manuel Valls avait pour objectif de conforter les rapports franco-égyptiens. Il faut noter que le gouvernement égyptien vient d’acquérir pas moins de 24 avions de combat Rafale du français Dassault Aviation. Une commande financée grâce à des prêts consentis par des pays du Golfe, l’Arabie Saoudite y compris. Cette acquisition entre dans le cadre d’un contrat entre les deux pays à hauteur de 5,2 milliards d’euros (5,7 milliards de dollars), qui porte également sur la livraison de missiles et d’une frégate multimissions FREMM. Le Premier ministre français n’a pas caché son souhait de prolonger la coopération franco-égyptienne en matière d’armement : « la France veut accompagner l’Egypte pour sa défense et sa sécurité », a-t-il déclaré.