Le chef de la commission des Affaires étrangères du Parlement iranien, Alaedin Buroojerdi à invité ses homologues d’Europe, de Chine et de Russie à « s’opposer » à la nouvelle loi américaine sur les visas, rapporte dimanche, l’agence IRNA.
Dans une lettre adressée à ses homologues du Parlement européen et des assemblées parlementaires de France, Grande-Bretagne, Allemagne, Russie et Chine, Alaedin Buroojerdi dénonce le caractère discriminatoire de cette loi, mais surtout les conséquences négatives qu’elle pourrait avoir sur l’accord nucléaire conclu en juillet dernier entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis.
Cet accord doit permettre la levée prochaine des sanctions internationales imposées à l’Iran, qui étouffent son économie depuis maintenant une décennie, en échange de l’engagement de Téhéran de limiter son programme nucléaire au secteur civil et de renoncer à l’arme atomique.
La loi sur les visas récemment adoptée par le Congrès américain et promulguée par le président Barack Obama stipule que les touristes de 38 pays, dont 30 en Europe, ne pourront désormais plus entrer sans visa aux Etats-Unis s’ils sont allés en Irak, en Syrie, au Soudan ou en Iran. Il y a une semaine, le ton avait été donné par le président du Sénat français, Gérard Larcher, en visite à Téhéran, estimant que cette loi américaine envoyait « un mauvais signal ». A la même occasion, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif avait enfoncé le clou en affirmant que cette loi était contre l’indépendance de l’Europe et que les Européens devaient montrer leur indépendance face à des mesures discriminatoires.