Le ministre iranien des Transports, Abbas Akhoundi a annoncé dimanche, que le contrat qu’envisage son pays pour l’achat de 114 avions Airbus sera signé à l’occasion de la visite mercredi en France, du président iranien, Hassan Rohani.
Il s’agit de la première transaction commerciale d’envergure qu’annonce le gouvernement de Téhéran, depuis la levée des sanctions internationales intervenue avec l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire.
Le ministre iranien n’a pas révélé de détails quand au modèle des avions, le montant de leur acquisition ou encore la durée du contrat. Le projet de ce contrat avait été lancé par le président iranien dès le mois de novembre dernier. La flotte iranienne est actuellement composée de 256 avions, dont 150 opérationnels avec une moyenne d’âge d’environ 20 ans.
Les autorités du pays estiment avoir besoin de 400 avions long et moyen courrier et de 100 avions court courrier. Sur les 67 aéroports qui existent actuellement en Iran, seuls 9 sont opérationnels. Pour le renouvellement de la flotte iranienne, le constructeur américain Boeing semble sur la touche, le Trésor américain n’ayant pas encore autorisé des négociations entre Boeing et les compagnies iraniennes selon la télévision d’Etat iranienne. Mais le ministre iranien des Transports a affirmé que son pays était tout à fait disposé à négocier avec Boeing.
L’entrée en vigueur de l’accord nucléaire a permis la levée d’une grande partie des sanctions internationales, notamment européennes et surtout américaines, décrétées il y a 36 ans et empêchaient l’Iran entre autres, d’acheter des avions neufs.
L’Iran a également l’intention d’investir 250 millions de dollars dans les systèmes de navigation des aéroports iraniens pour les moderniser. Les opportunités d’investissements constituent d’ailleurs le cœur de la première tournée officielle en Europe que le président iranien, Hassan Rohani entame ce lundi en Italie, accompagné de nombreux hommes d’affaires de son pays.